Abstracts

ABSTRACT
The now famous Tassili frescoes were discovered in the late fifties in the remote confines of a rugged and deeply scarred landscape. A fantastic discovery was made a few years later, in the late sixties. The giant composition from the «Abri Dr Khène» at Iheren, comprised of several distinct but connected large panels, was found and brought to the bewildered eyes of scholars and artists at the Paris Musée de l’Homme. The composition has never been published as a whole. According to circumstances, selected panels or scenes have been published by Lhote, Lajoux, Colombel, and more recently Muzzolini. This paper, hopefully the first of a more extensive project, focuses on a single panel from Iheren «Dr Khène Shelter», dealt with as an archaeological assemblage with due sensibility to «ideas» encapsulated - or not - in images. What we are interested in here is to open an access to the Tassilian pastoral nomads iconographic language.

ABSTRACT
Environ 350 figures du piège «nasse», que l’auteur nomme classique, sont connues dans le Sud marocain. Les relations du piège avec d’autres engins de conception analogue sont analysées. Puis les principaux composants sont examinés: on comprend mieux certaines formes («en croissant») du bulbe, de graphisme variable. Une représentation polymorphe des pièges, compliquée de «calembours graphiques», rend nécessaire un effort de classification, en particulier pour ceux «à corps multiples». Des points communs nouveaux avec les gravures du Fezzan ou du Djado apparaissent. Un schéma de fonctionnement, encore hypothétique, est actualisé, mais les modèles ethnologiques restent à préciser. Dans certaines gravures, du style de Tazina ou non, la valeur symbolique dépasse l’aspect technologique .

ABSTRACT
La synthèse des recherches archéologiques, botaniques et géographiques au Burkina Faso septentrional permet une reconstruction du développement culturel et économique dans un paysage changeant. L’histoire des établissements humains et de l’exploitation des ressources naturelles y est intimement liée aux systèmes dunaires sahéliens, sur lesquels presque tous les sites archéologiques sont localisés, représentant une répartition des agglomérations qui est aujourd’hui encore caractéristique. Les matériaux les plus anciens, datant d’environ 4000 BP, témoignent d’un paysage de savanes riches en espèces et peu influencées par l’homme, habitées par des chasseurs et cueilleurs semi-nomades, se trouvant en transition vers des communautés de cultivateurs. Au cours de l’ Âge du Fer (ca. 2500 à 1000 BP) le développement du sédentarisme et de la mise en culture des terres atteint son point culminant. Les conditions édaphiques ont permis une exploitation agricole intensive et par conséquent un accroissement de la population. Les matériaux archéologiques nombreux et diversifiés accumulés sous forme des tertres anthropiques d’épaisseur considérable indiquent une répartition de travail dans une société spécialisée. Cette société connaît sa fin provisoire au 14ème siècle à l’époque où tous les tertres anthropiques de la région devraient être abandonnés.

ABSTRACT
Étude contextuelle d’une quarantaine de gravures rupestres de style naturaliste réalisées au nord-ouest de l’Adrar des Iforas. Ces œuvres et quelques gravures stylisées associées, sont les plus anciennes manifestations artistiques de la région. Des gravures rupestres apparentées sur les plans des thèmes et des styles sont présentes dans une aire géographique recouvrant la majeure partie du Sahara central et méridional. Les données issues des fouilles archéologiques alliées à celles enregistrées sur les paléomilieux holocènes en regard des thèmes traités sur les rochers, permettent de situer l'âge d’expression de cet art rupestre du Sahara à gravures naturalistes entre le VIe millénaire et la fin du IVe millénaire av. J.-C. À cette époque, le Sahara était soumis à des régimes de précipitations différenciées dépendant de la latitude. Le caractère animalier prédominant des œuvres et leur densité variable suivant la latitude, conduisent à en attribuer les réalisations à une société pastorale qui était composée de groupes d’éleveurs mobiles. Certains de ces éleveurs atteignirent le nord-ouest de l’Adrar des Iforas où ils réalisèrent une quarantaine de gravures rupestres semblables à celles que l’on retrouve sur les rochers des régions plus septentrionales.

ABSTRACT
Outre leur architecture et le mode d'inhumation qui leur est associé, les monuments funéraires en pierres sèches, qui sont très nombreux au Fezzân et notamment au Messak, sont intéressants à d'autres titres. Sans entrer dans une démarche illusoire qui viserait à une interprétation symbolique des pratiques funéraires, l'étude des monuments est à même de nous apporter quelques informations utiles sur les groupes culturels qui en sont à l'origine. L'analyse statistique révèle en effet que certaines de ces constructions, loin d'être orientées au hasard, répondent à des règles relativement précises dont le sens profond nous échappe et qui varient d'un type de monument à l'autre. Par ailleurs, la distribution de ces structures à l'échelle régionale et subcontinentale permet de cerner un peu mieux les cultures qui se sont succédées et peut mettre en évidence d'éventuelles diffusions inter-régionales. Nous considérons ici cinq types différents: les monuments à antennes en "V", un monument à alignement, les tumulus et plates-formes à antenne, les anneaux/cercles multiples et enfin les «croissants» multiples.